UN ENDROIT PARTOUT

Nach, première chorégraphe krumpeuse à porter cette danse d’élévation sur les scènes, dévoile son expérience, son approche de la vie et du monde. Des cercles du krump jusqu’au Japon, un parcours riche en rencontres qui questionne chacun sur ses propres processus, prises de risque et déconstructions.

Le krump est arrivé en France, comme avant lui le hip-hop, par des images tournées aux États-Unis. Aussi Nulle part est un endroit commence par des extraits du film Rize de David LaChapelle qui a déclenché dans l’Hexagone la passion pour une culture désignée par un acronyme : « Éloge du puissant royaume radicalement élevé ». À partir de sa passion, dont elle rend compte avec des images puissantes et le recul de sa maturité, Nach s’est lancée dans la bataille du dépassement, dès son solo Cellule, où l’on découvrit, déjà, la femme derrière la danseuse. À partir de là, commencent ses voyages qui la mènent vers de nouveaux horizons, où elle découvre que l’esprit krump se reconnaît dans le duende de l’Andalousie. Lauréate de la Villa Kujoyama, elle travaille ensuite avec des maîtres de butô et constate, au fil des rencontres, que son expérience mène à l’universel, jusque dans le kathakali et le ballet classique ! Une conférence dansée telle une invitation à faire de sa vie un voyage.

Création 2023
Durée : 50 mn
Conception et performance : Nach
Collaboration vidéo : Ossiuri Film et Stéphane Pachot
Régie générale : Vincent Hoppe
Production : Alice Fabbri
Production déléguée : Van Dance Company / Coproduction Biennale de la danse
Soutien résidence : Montévideo Centre d’art, Friche La Belle de Mai
La Nach Van Van Dance Company est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – D.R.A.C. Auvergne Rhône-Alpes. Elle est associée à la Maison de la Danse de Lyon et bénéficie du soutien de l’Institut Français pour ses tournées à l’étranger.

Née en 1987 à Montreuil (France), Nach rencontre le Krump à l’âge de 22 ans devant l’Opéra de Lyon après avoir vu Rize le film-documentaire de David Lachapelle consacré à cette danse urbaine. Nach développe simultanément son rapport à la scène et à la création. Interprète pour différents artistes, elle multiplie les rencontres avec des personnalités de tous horizons comme le chorégraphe Heddy Maalem et le metteur-en-scène Marcel Bozonnet. Côté musique, on la retrouve auprès de Koki Nakano et Ruth Rosenthal (collectif Winter Family). Côté cinéma, elle mène une aventure singulière avec les étudiant·es de l’une des écoles du collectif Kourtrajmé. Un travail de transmission portant sur le corps, la posture et l’incarnation, éléments fondateurs dans son propre parcours. Un basculement s’opère en 2017 avec la création de son premier solo, Cellule, bientôt suivi, en 2019, de Beloved Shadows, pièce réalisée après un voyage au Japon. L’artiste y découvre, entre autres, certains arts de la scène comme le théâtre Nô et le Bunraku ainsi que la danse Butô. Plus que jamais convaincue de la nécessité de « faire récit », Nach s’engage davantage dans sa propre voie, celle d’un corps organique, dont la danse puissante et délicate croise d’autres perceptions et gestes artistiques comme les arts visuels, les espaces d’errance, de glissement, la lumière ou encore les mots. Une approche de la création dont témoigne sa conférence dansée Nulle part est un endroit (2021). Résistant aux catégories, son travail interroge aussi bien le féminin que les processus engagés par chacun pour se réapproprier une identité multiple. Questions qu’elle aborde différemment dans sa première pièce de groupe, Elles disent, créée en 2022.