Lola Tinnirello, alias Laho est une dessinatrice qui s’exprime via de multiples pratiques en s’emparant de supports variés : éditions de multiples, fresques murales, expositions, tatouage. À travers ses oeuvres, elle crée des endroits imaginaires nourris de ses états intérieurs et de ses rêves: les mythologies qu’elle s’invente lui servent à créer.
Laho a étudié le dessin et le graphisme à l'école Duperré de Paris, ainsi qu'à Lisbonne et Toulouse. Diplômée en 2014, elle travaille depuis dans le domaine des arts visuels pour des projets variés et invente de petites éditions papier et textile en sérigraphie, des affiches des peintures sur les murs, des céramiques et des expositions.
Laho crée un vocabulaire de symboles inventés, qui s’inspirent de la mysticité et des images sacrées. En se réappropriant cette imagerie pour créer son propre langage visuel elle invente des histoires avec des symboles déjà chargés de sens.
Elle puise également dans les éléments de la culture populaire pour composer et faire ses propres récits, lisibles ou non pour la regardeuse et le regardeur.
C’est aussi, en termes de culture visuelle, une des raisons de son attachement à l’utilisation de couleurs psychédéliques.
C’est en ayant recours à cet imaginaire qui a cherché à mettre en avant les phénomènes psychiques conscients et in- conscients par l’usage de la couleur notamment, qu’elle essaye d’effleurer ces aspects de nos vies, de nos affects, de notre existence.
Dans sa pratique elle s’attache à représenter le corps de façon androgyne et en hybridant des sujets humanoïdes, avec la volonté de créer des représentations inclusives pour que chacun.e puisse s’inventer comme iel, elle et il en a envie et aller vers sa propre identité imaginaire, des identités de genres multiples et indéfinissables.
Laho nous propose une expérience intime où l’on est invité à entrer dans l’image, à se l’approprier et y trouver son propre sens.