ASTÉRÉOTYPIE

'Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme... La vie réelle est agaçante !'
Tels sont les mots de Claire Ottaway, la nouvelle recrue d’Astéréotypie, groupe de post-punk énergique tirant parfois sur le garage-rock ou le noisy. Né en 2010 au sein d’un Institut médico-éducatif, ce groupe (d)étonnant revient avec un troisième album fait de textes atypiques et de phrasés lunaires qui aimantent l’oreille et nous embarquent dans une expédition à haute intensité affective. Croiser le collectif Astéréotypie, ça secoue. Ça fait bouger les jambes quand ça s’élance, ça désarticule les bras à chaque scansion ou rupture de tempo, ça fait hurler en chœur à s’en froisser les cordes vocales et ça fracasse les a priori pour peu qu’il en reste. Aucun groupe ne ressemble à Astéréotypie dans la Drôme, ni sûrement même dans le monde... la vie réelle est parfois réjouissante !

Antenn.e, ce sont trois Rimbaud punks 2.0 qui s’affranchissent des codes et proposent une musique poétiquement désordonnée. Le groupe trace sa route et dévoile un live passionné, vivant et sous tension. La basse se veut mélodique, la guitare harmonique, la batterie bavarde. Puis il y a ces trois voix qui poétisent la marginalité comme le dévoile ce second EP A. Bogoliubsky, chien. sorti le 8 avril 2022 dernier.

Des Beatles à Sonic Youth, en passant par Peter Kernel ou Gang of Four, les influences multiples dévoilent la force du groupe, son ambivalence, afin de faire une musique intelligible par tous.tes.